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Ciné

[CRITIQUE] HUNGER GAMES

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Il est le premier blockbuster de l’année 2012, si on excepte le second volet de Sherlock Holmes et John Carter, qui est un vrai échec. Nous vous en avons parlé depuis longtemps, donné régulièrement des informations en amont de sa sortie et maintenant notre critique du premier volet d’Hunger Game.


L’histoire :

D’abord petit retour sur le livre et l’histoire : Dans un monde post-apocalyptique, Panem, région correspondante aux Etats-Unis d’Amérique actuels, est divisé en 13 districts, sous l’égide de la capitale, Capitole. Suite à une rébellion, le district 13 (dont nous apprenons plus de détails dans les autres volets du roman) a été entièrement détruit et sert de symbole au Capitole pour garder la main mise sur les douze autres districts. Chaque district a ses propres ressources. Par exemple, le district 12 fournit le charbon, extrait de ses mines. Les habitants de chaque district vivent dans une extrême pauvreté et il n’est pas rare que des habitants meurent de faim, de froid ou de maladies a priori bénignes, faute de soins. Pour augmenter cet esprit de terreur, chaque année, une fille et un garçon, âgé de 12 à 18 ans, nommés Tributs, dans chaque district, sont tirés au sort. Ainsi 24 jeunes sont réunis pour s’affronter durant les Hunger Games (Et que le sort vous soit favorable). Un seul survivant gagnera ces jeux et connaîtra une vie sans manque.

Dans le district 12 vit la jeune Katniss Everdeen. Vivant avec sa petite sœur et sa mère, suite au décès accidentel de son père dans les mines, elle se débrouille pour fournir nourriture et denrées à sa famille. Pour cela, elle sort du périmètre du district 12 pour aller chasser avec son ami Gale. Lors de la moisson, cérémonie durant laquelle les Tributs sont désignés, Katniss se porte volontaire pour aller dans l’arène en lieu et place de sa petite sœur, Prim, qui a été tirée au sort.

A la lecture du livre, les références n’ont pas manqué, la première étant bien évidemment « Battle Royal » porté à l’écran au début des années 2000, où un groupe de jeunes japonais s’entretue sur île. L’idée de fournir, tous les ans, des jeunes gens n’est pas sans rappeler également la mythologie grecque, avec le récit du Minotaure et du fil d’Ariane (nous n’entrons pas dans les détails, nous vous le loisir de trouver de plus amples détails). D’autres références, moins visibles, comme « Running Man », film avec Arnold SCHWARNEGGER, sont également détectables, par le côté « jeu télévisé » où l’on voit des humains s’entretuer pour survivre.

Critique du film et différences avec le roman :

Mais, en venons au cœur de cette critique à savoir le film « Hunger Games » réalisé par Gary ROSS. Comme dans toutes choses, des points positifs et négatifs sont nombreux. De façon générale, le film retranscrit bien le premier volet du roman.
Premier point où le bât blesse : la relation entre les personnages. Du fait d’une écriture à la première personne dans le livre (on suit les pensées de Katniss), l’origine et l’évolution des relations, principalement entre Katniss et les autres personnages, sont omniprésents et parfaitement décrits. Plus difficile à retranscrire sur écran sans voix off, nous avons parfois du mal à comprendre l’évolution et les changements de comportement tout au long de l’aventure de la part de Katniss. Par exemple, Cinna, joué par Lenny KRAVITZ, joue le rôle de « grand frère » encourageant Katniss et lui prodiguant de nombreux conseils. Dans le film, cette partie, importante car elle fait conscience à Katniss de son potentiel, est à peine effleurée. De même avec le mentor et ancien vainqueur des Hunger Games, Haymitch (Woody HARRELSON, très bon dans ce rôle), leur caractère est très proche, leur relation étant censée être « silencieuse » à savoir qu’ils n’ont pas besoin de se parler pour se comprendre. Durant les jeux, suivant s’il lui envoie des aides ou pas, Katniss comprend comment réagir. Dans le film, tout reste superficiel, les offrandes tombent du ciel (sans mauvais jeu de mot) mais surtout leur absence ne permet pas de voir l’héroïne prendre des décisions en fonction.

Les différences majeures que nous avons pu constater c’est notamment l’absence du personnage de Madge, la fille du maire du district 12, qui offre le gaie moqueur à Katniss. Un autre différence c’est la relation de Katniss avec son corps. Elle est très mal à l’aise de se retrouver nue et entourée de personnes, qui la lave pour la rendre jolie. Dans la suite des livres, les autres candidats se moqueront beaucoup d’elle et de ce côté « petite fille », notamment la scène où Katniss tourne sur elle-même lors de son interview. La chose qui m’a le plus surprise dans le film, c’est la relation entre Peeta et Katniss. En effet, le couple semble amoureux, ils deviennent « Les amants maudits » des Hunger Games. Dans le livre Katniss pense beaucoup à Gale et de sa réaction, quand il les verra s’embrasser. De plus, Katniss est très méfiante envers Peeta. Elle ne croit pas un seul instant que ses sentiments soient sincères! Elle l’embrasse uniquement pour lui « sauver la vie ».

L’autre chose, qui est déroutante pour ceux qui ont lu le livre, sont les besoins de Katniss durant les Hunger Games. En effet, dans le livre, rapidement elle souffre de déshydratation et de la faim. Elle met un long moment à trouver une source d’eau. Or, dans le film, en moins d’une minute, elle est dans une rivière à remplir sa gourde, et elle n’a pas l’air de trop souffrir de la faim, alors qu’elle ne pense (presque) qu’à ça dans le roman. Je peux comprendre qu’on ne peut pas retranscrire à 100% le livre sur écran, mais ces aspects sont tellement présents lors des Hunger Games, qu’il est surprenant de ne pas les retrouver dans le film.

Dans cette aventure, trois lieux sont emblématiques et importants, à savoir le District 12, où vit Katniss, le Capitole et l’arène des Hunger Games. Si le Capitole est tout à fait visible (malgré l’absence de détails dans les chambres comme la douche super Hi-Tech) et l’arène très bien retranscrite, le district 12 est absent. Nous pouvons à peine y voir la maison de Katniss, et les autres habitants. Or, une partie de notre caractère vient de notre région d’origine, de comment vivent et pensent les gens. Si nous pouvons comprendre qu’ils ne sont pas bien riches, la vraie misère est laissée de côté, tout comme comment Katniss fait du commerce avec les autres pour subvenir aux besoins de sa famille.

Les personnages :

En revanche, les acteurs (et actrices) sont très bons dans leur rôle respectif. Jennifer LAWRENCE est parfaite dans ce personnage à la fois emprise de doute (d’elle-même et de sa relation avec les autres) mais également séduisante aux yeux des personnages masculins du district 12. Bien qu’il soit difficile de juger sa prestation, tant celle-ci fut courte, Lenny KRAVITZ joue en toute sobriété, à la fois ferme et rassurant pour Katniss. Josh HUTCHERSON, qui campe Peeta, est pas mal et tient son rang. Les rôles de Clove, Rube et Cato sont parfaitement en cohérence avec le livre.

Coup de cœur de Gossip-Girl: le président SNOW (Donald SUTHERLAND). En fait, sa présence dans ce premier volet est étonnante car il n’existe pas encore dans les livres. Son caractère est très bien joué, car c’est un homme cruel, mais la présence de celui-ci dans son jardin le rend presque sympathique.  Sa présence dans ce film ouvre une très bonne ouverture à la suite de la série !

Coup de cœur d’Elcameleon: Woody HARRELSON. Souvent jugé comme étant un acteur sur la fin, devenu « fou » à cause des personnages qu’il a interprété, sa présence dans le rôle de Haymitch est une évidence pour moi dès son apparition à l’écran. J’ai beau y réfléchir, il est difficile de trouver un autre acteur pour ce rôle.

Niveau réalisation, des scènes, absentes du livre, ont été ajoutées, soit pour préparer les spectateurs aux événements des prochains tomes, soit pour expliquer des détails de l’aventure, décrit dans le livre, comme l’évolution de l’arène durant les Hunger Games (apparition des aberrations génétiques, les relations politiques entre les personnages qui supervisent les Hunger Games) ou les premières révoltes dans les autres districts. Ce rajout de scène n’est pas perturbant pour qui a déjà lu le livre, et aide le spectateur qui découvre le film. L’action est justement dosée pour ne pas être dans l’extrême du film à l’eau-de-rose ou du film de guerre. Pour éviter une interdiction à une certaine catégorie de spectateurs aux Etats-Unis, certaines scènes ont été clairement édulcorées, ce qui enlève de la violence décrite dans le livre. Pour rester en vie, il faut tuer les autres tributs, quelque-soit le moyen. Les scènes montrant l’arrière du décor du jeu afin de manipuler les candidats, notamment  la scène de l’incendie poussant Katniss vers les autres tributs.

Conclusion d’Elcameleon: Si les rumeurs s’avèrent exactes, à savoir le tome 3 en deux parties, ce premier tome aurait dû faire l’objet d’un film en deux parties. Je peux comprendre que, pour lancer une franchise comme celle-là, le premier film doit accrocher de suite le spectateur, mais ce premier volet, de mon point de vue, est le plus intéressant des trois. Ainsi, j’aurai bien vu une première partie avec la vie dans le district 12, la Moisson, le départ et la découverte du Capitole, la présentation des équipes (autre scène décevante pour moi, où les costumes de Katniss en Peeta s’enflamment mais pas de façon aussi « flamboyante » que dans le roman), l’entraînement avec une fin au moment où Katniss monte vers l’arène. Puis une seconde partie avec uniquement les Hunger Games a proprement dit. Pourquoi cela : tout simplement pour pouvoir développer les petits détails d’ici de-là, mais qui sont importants pour la bonne compréhension du film. De plus, une sensation de longueur est parfois ressenti donc un découpage en 2 fois 1h40 aurait donné du rythme et apporté la sensation du « Non déjà !! Je veux savoir la suite ». Alors, je ne m’inquiète pas, le film connaîtra le succès escompté. On y passe un bon moment, quoiqu’un peu déçu par rapport au livre. Je lui donne une note de 3,5 sur 5.

Conclusion de Gossip-Girl: Je lui donne du 4 sur 5 car je trouve que l’adaptation d’un livre, aussi complet, au cinéma, était un véritable défi et, malgré les erreurs, l’histoire se tient et on ne s’ennuie pas. Les points négatifs selon moi serait le manque d’ambiance, cela manque de musique et de peps.  Les coups de feu, annonçant la mort de certain tribut, ont été oubliés, mais surtout la détresse psychologique de Katniss à la fin des jeux, elle en ressort détruite mentalement et physiquement.

Article co-écrit par gossip-girl et Elcameleon

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