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Ciné

[NOTRE AVIS CINOCHE] SUR LA PISTE DU MARSUPILAMI

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Parmi les différentes critiques que vous avez pu lire ici, vous aurez remarqué qu’aucun film ne m’a complètement emballé, ni conduit à vous intimer de manière péremptoire à vous rendre dans les salles obscures. Ce manque de motivation pourrait me faire apparaître à vos yeux comme un cinéphile frigide, prompt à cracher son fiel sur toute tentative un tant soit peu créatrice, fan de travelling interminable sur fond de musique électro-classique et éclairage stroboscopique. Hé bien, Le Marsupilami me permet de remédier à cette lacune.

Malgré l’absence totale d’objectivité qui me définit en ce qui concerne tout projet impliquant Alain Chabat et/ou monsieur Debbouze, à fortiori le duo Chabat/Debbouze, je ne peux que vous assurer – sans mauvaise foi aucune- que le nouveau résultat de leur collaboration est un petit bijou de bonne humeur et de plaisir. Rendons à César ce qui est à césar, et à Chabat ce qui est à Chabat au passage, le monsieur  a le chic pour s’entourer à merveille et attirer à lui tout ce qui se fait de bon au niveau d’agitateur de zygomatiques.

Afin de freiner toute réticence quant au sujet, je tiens à souligner que je n’ai jamais été ni fan, ni lecteur, de la bande dessinée de Franquin. J’avais d’ailleurs un assez mauvais à priori concernant le côté enfantin, limite con con, du personnage à poil jaune. Et bien, comme je m’en étais douté, encore une fois le réalisateur-scénariste-producteur-acteur, a réussi à nouveau à transcender l’esprit enfantin de la bande dessinée pour nous livrer un concentré de drôlerie bon enfant (ou non d’ailleurs, Sur la piste du Marsupilami est au chihuahua ce que Les dents de la mer sont au requin) et intelligent.

Tout comme il était parvenu à tordre le cou d’Astérix et Cléopâtre afin de livrer un rôle de premier ordre au malingre Numérobis, il parvient à nouveau à faire jaillir un personnage secondaire en premier rôle afin de profiter du génie comique de notre Jamel national. On découvre alors Pablito, un guide touristique/vétérinaire/recueilleur d’enfants abandonnés mais surtout escrocs, en effet ces petites bouches coûtent cher à nourrir. Quand Dan Geraldo (Alain Chabat), un reporter en mal de scoop, le contacte pour organiser une rencontre avec la tribu des Payas, Pablito ne peut que répondre positivement à sa requête, surtout lorsque celle-ci lui permet de payer les gangsters qui en veulent légèrement à sa personne. Les voilà donc parti pour une aventure qui les mènera sur la piste de la merveilleuse bestiole rebondissante et bien d’autres personnages tous plus drôle les uns que les autres.

Une fois la trame posée, les protagonistes se font et nous font plaisir à merveille, Chabat parvient à créer une zone de jeu où les talentueux acteurs qui l’ont rejoint évoluent avec brio. Gageons que ceux qui n’apprécie pas l’humour, parfois absurde, de l’ancien nul, ne s’esclafferont pas tout le long du film, pour les autres, les 17 millions qui sont allés voir Astérix mission Cléopâtre, gageons que leur billet sera un bon investissement ; à raison de 5 minutes d’espérance de vie supplémentaire à chaque éclat de rire, vous pouvez vous permettre de fumer un paquet de clopes  dans une pièce isolée à l’amiante avant la séance.

Vous l’aurez compris, en ces temps de crise et d’élection pestilentielle, le visionnage du Marsupilami est fortement conseillé à toute personne ayant un tant soit peu d’attrait pour les bons moments qui font des guilis dans le ventre. Sur la piste du Marsupilami est un élément protéiforme, à mi-chemin entre le dessin animé et le film, une manière de donner vie au papier, un nouveau genre que l’on pourrait qualifier de bande-dessinée animé. En tout cas je ne sais pas trop comment l’appeler mais ce qui est sur, c’est qu’il faut le voir ! Enfin, dernier petit plus s’ajoutant aux différentes raisons de vous rendre au ciné, contrairement au mouvement de masse et à la nouvelle mode très rémunératrice de la 3d, monsieur Chabat à le respect de ne pas taxer de nouveau le spectateur avec un pseudo gadget visuel, même si le film aurait très bien pu se prêter à ce nouveau racket. Alors au nom de mon portefeuille et surtout du bon moment que vous m’avez fait passer, merci à toute l’équipe du film!

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