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Ukraine : conférence de presse de Ianoukovitch, invasion de la Crimée par la Russie

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«Je considère ce qu’il se passe comme une invasion armée et une occupation (…) C’est une provocation directe pour un bain de sang armé sur le territoire d’un Etat souverain. Cela ne relève plus de la compétence du ministère de l’Intérieur. Cela relève de la compétence du conseil de sécurité et de défense nationale», déclare sur les réseaux sociaux, Arsen Avakov, le ministre de l’intérieur du gouvernement provisoire en Ukraine, suite à la tentative de prise de contrôle dans la nuit de jeudi à vendredi de deux aéroports de Crimée.

L’un des deux assauts aurait été effectuée par un commando militaire armé. Le contrôle a cependant été vite repris par les forces spéciales ukrainiennes et «L’aéroport fonctionne normalement», avait déclaré un responsable administratif en fin de matinée. Pourtant, une dizaine de militaires aux uniformes non officiels et une trentaine de civils pro-russes continuaient de patrouiller vendredi après-midi devant l’aéroport de Simféropol en Crimée, rapportait alors l’AFP.

Alors que l’Ukraine avait annoncé préparer une demande d’extradition dans la journée (rappelons que l’homme est accusé de « meurtres en masse »), dans l’après-midi, le président déchu s’est exprimé en direct à la télévision, depuis la Russie, où il « rend visite à de la famille ».

Pour résumer, Viktor Ianoukovitch se considère toujours comme Président de l’Ukraine. «Personne ne m’a renversé. J’ai été contraint de quitter l’Ukraine en raison de menaces directes pour ma vie et celle de mes proches» a-t-il déclaré aux médias.
«Il est temps de dire que j’envisage de poursuivre la lutte pour l’avenir de l’Ukraine (…) Le pouvoir en Ukraine a été pris par de jeunes nationalistes et pro-fascistes qui représentent une minorité absolue de la population ukrainienne» considère-t-il.

Les Occidentaux en ont également pris pour leur grade. -«Les bouleversements et les victimes sont le résultat de la politique irresponsable de l’Occident qui a montré trop d’indulgence envers Maïdan» a répondu Ianoukovitch, interrogé sur l’intervention de l’Europe et des Etats-Unis.

Concernant le soulèvement en Crimée, il a déclaré que 
«Tout ce qui se passe en Crimée est une réaction absolument naturelle à un coup d’Etat de bandits, à Kiev une poignée de radicaux a usurpé le pouvoir». Il a ajouté :
«En tant que président de l’Ukraine, je veux déclarer que la Crimée doit rester au sein de l’Etat ukrainien, en conservant une large autonomie».

Au sujet de la prochaine élection présidentielle en Ukraine, il a répondu :
«En ce qui concerne l’élection du 25 mai, je considère qu’elle est illégale et je n’y participerai pas». Et lorsqu’on demande à celui qui se considère toujours Président de l’Ukraine, quand il compte regagner sa chère nation, ce dernier s’exclame : « Je rentrerai en Ukraine (…) dès que j’aurai des conditions et des garanties pour ma sécurité, notamment de la part des médiateurs internationaux».

Etant donnée la situation actuelle, Viktor Ianoukovitch n’est pas prêt de rentrer chez lui, en effet, plus tôt dans la journée, la Suisse et l’Autriche, suivis plus tard par le Lichtenstein, ont gelé les comptes bancaires du clan Ianoukovitch. Sur une ordonnance publiée vendredi par le gouvernement de la principauté du Lichtenstein, ordonnance signée par le chef du gouvernement, Adrian Hasler, figurent 20 noms, dont ceux de Viktor Ianoukovitch, le président destitué d’Ukraine, et de son fils Alexandre. Les mêmes 20 noms que ceux publiés vendredi par la Suisse. Le fils Ianoukovitch s’est également vu saisir une de ses sociétés en Suisse (estimée à un demi million d’euros).

Pour terminer, il aborde le cas « Vladimir Poutine » qui ne s’est pour le moment, pas exprimé sur le sujet. Ianoukovitch déclare : «Je n’ai pas rencontré Poutine, j’ai discuté avec lui par téléphone » précisant qu’il se trouvait déjà en Russie au moment de l’échange téléphonique, « Nous avons convenu de nous rencontrer quand il en aura la possibilité». Le président déchu s’étonne d’ailleurs du silence de son homologue russe :
«La Russie doit et est obligée d’agir, et connaissant le caractère de Vladimir Poutine, je me demande pourquoi il est si réservé et pourquoi il garde le silence». Il attend donc de le rencontrer pour savoir où se positionne le pays face à la crise en Ukraine mais précise toutefois « je suis catégoriquement contre une invasion, une violation de la souveraineté de l’Ukraine».

L’UE s’est exprimée en fin d’après midi, au sujet de l’accord de commerce et d’investissement qui avait été proposé à l’Ukraine rappelant qu’il était toujours d’actualité.

Les Etats-Unis et l’UE n’ont pas caché leur inquiétude quand à l’intervention russe en crimée. On parle d’environ 2000 soldats qui auraient débarqués sur le territoire Ukrainien.

Vers 18h, le gouvernement britannique s’est exprimé, et a informé que Vladimir Poutine était d’accord sur la nécessité de respecter l’intégrité territoriale de l’Ukraine. Le Premier ministre David Cameron et le président russe se sont entretenus au téléphone et s’accordent sur le fait que «tous les pays doivent respecter l’intégrité territoriale et la souveraineté de l’Ukraine», Concernant le débarquement de l’armée russe en Crimée, Downing Street rapporte que Poutine a indiqué que les exercices militaires dans la zone avaient été prévus avant la situation actuelle en Ukraine.

Plus d’infos sur la situation dans les heures à venir.

 

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