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Fin de la trève hivernale : manifestation à Paris contre les expulsions

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Samedi 29 mars, 24 associations et syndicats se sont réunis à Paris pour protester contre la reprise des expulsions et les coupures d’électricité et réclamer un « logement pour tous ».

Plusieurs centaines de personnes ont crié leur mécontentement Place de la République répondant à l’appel de la Plateforme logement des mouvements sociaux. Les manifestants ont défilé jusqu’au ministère du logement où une délégation s’est présenté au cabinet de Cécile Duflot.

En effet, la trêve hivernale qui s’étend du 1er novembre au 31 mars a mis à l’abri pendant les mois d’hiver plusieurs milliers de familles menacées d’expulsion pour impayés.

La loi Alur de la ministre du logement, validée le 20 février 2014, a permis des avancées (lutte contre les propriétaires qui loue un logement par partie à des personnes en difficulté, possibilité de poursuivre les propriétaires qui expulsent illégalement, extension des délais que peut accorder le juge avant l’expulsion…) mais ces mesures sont encore insuffisantes notamment sur l’encadrement des loyers et la garantie universelle des loyers (Gul) « vidée de sa substance » par le Conseil constitutionnel.

Jean Baptiste Eyraud, porte-parole du Droit au Logement (DAL)  s’est exprimé :

    « A partir de mardi, des familles vont être expulsées, ce n’est pas acceptable. Le logement est un droit. Si elles se retrouvent à la rue, c’est foutu, car le droit à l’hébergement n’est pas respecté non plus. il y a de plus en plus sans abris qui n’arrivent pas à obtenir de place en centres d’hébergements. »

    « On compte des logements vides sur cette place de la République, il y a énormément de logements vacants, on a une caserne de gardes mobiles qui est vide aux 2/3, un immeuble où les trois derniers étages sont vacants. N’oubliez pas qu’en île de France on compte 7 millions de m2 de bureaux inoccupés. »

    « C’est insupportable de se dire, moi je me fais jeter dehors, si je n’arrive plus à payer mon loyer, si je perds mon boulot, je vais me retrouver comme eux ? Et je vais crever dans la rue ! N’oubliez pas que l’âge moyen de décès d’un sans-abris est de 50 ans. Et en plus c’est un décès après des souffrances sociales on perd son boulot, sa famille, ses amis, on tombe dans l’addiction, la solitude, la maladie. »

Eddie jacquemart, de la confédération national du logement (CNL) renchérit :

    « Dans un pays riche comme la France, c’est un devoir de se battre contre les expulsions. Le problème des impayés vient des loyers trop chers et de la pénurie de logements abordables. »

    « La part du budget d’un ménage consacré au logement a augmenté de 8 points en dix ans passant de 20% à 28% alors qu’elle est de 19% en Allemagne. »

Le porte-parole de l’Association des comités de défense des locataires (ACDL), Benoit Filippi indique :

    « Le double langage des préfets qui d’un côté envoient des commandements à quitter les lieux et qui ensuite doivent reloger les familles expulsées reconnues prioritaires Dalo (droit au logement opposable). Malgré une circulaire interdisant toute expulsion sans relogement pour ces familles. Il y a encore un trou béant entre les procédures d’expulsion et le droit au logement opposable. Il y a encore de nombreux cas menacés d’expulsion. »

Les manifestants se sont exclamés à grands cris :

     « Non, non, non aux expulsions, oui, oui, oui au relogement » et aussi « Locataires en colère contre le logement cher. »

Ils réclament l’arrêt des expulsions et des coupures de courant pour les familles en difficulté.

En France, il faut être un meuble pour ne pas rester dans la rue après une expulsion.

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