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Aperçu des mesures sécuritaires prises en UE après les attentats

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Les ministres européens ont fort à faire ces temps-ci, dans chaque pays plusieurs mesures sécuritaires sont proposées pour lutter contre le terrorisme. Côté européens tout n’est pas encore au point question coordination, la commission européenne n’est pas prête à intervenir, elle estime que la coopération de tous les services de renseignement des états membres est nécessaire pour faire face à cette menace. Voici un petit tour d’Europe des mesures mises en place dans l’UE.

En France :

Le gouvernement français qui travaille sur deux fronts, celui de l’investigation et celui de la sécurité, a déployé un dispositif de sécurité exceptionnel pour protéger les lieux jugés sensibles de subir un autre attentat. Depuis le 7 janvier, les policiers et les militaires sont présents devant les écoles juives, les synagogues, les mosquées et les rédactions des journaux.

La première mesure du gouvernement est adoptée en urgence : le 14 janvier, un décret interdisant à certaines personnes de quitter le territoire et aux combattants étrangers de venir en France est appliqué. Manuel Valls a fait une autre proposition au parlement européen sur l’accès aux données concernant les vols des compagnies aériennes mais aussi des passagers. Il pourrait être du même type que celui passé entre l’UE et les États-Unis qui a pour incidence de révéler 19 informations personnelles (nom, adresse,numéro de téléphone) d’un français qui se rend à New York et inversement. Si le parlement européen a adopté l’accord avec les américains, il a pour le moment bloqué la proposition du Premier ministre français.

En Belgique :

Après l’intervention des forces de police belges pour déjouer une série d’attentat programmée, le gouvernement n’a eu aucun mal à faire accepter des mesures qu’il avait l’intention de mettre en place depuis quelques temps déjà. Le gouvernement belge a modifié la législation sur les écoutes téléphoniques, elles peuvent maintenant être mise en place rapidement mais toujours sur demande des pouvoirs judiciaires. D’autres propositions sont prises en considération par le gouvernement belge : gel des avoirs des combattants étrangers et suppression de la nationalité belge pour les terroristes.

En Allemagne :

Berlin suit lui aussi la ligne de ses camarades en utilisant son opérations anti mouvance islamique pour mettre en place une mesure qui concerne les « extrémistes potentiellement violents », leur carte d’identité leur sera retiré pendant 3 ans, ils se verront remettre une autre carte qui stipulerait une interdiction de sortie du territoire.

Les allemands prévoient aussi de durcir le ton en ce qui concerne leurs compatriotes, ceux qui seraient tentés par une « ballade » dans un camp islamiste pourrait être bientôt punis. Quand aux allemands qui se sont rendus à l’étranger pour participer à des « actes de subversion violente », ils seront eux aussi sanctionnés. Pour finir, l’Allemagne s’attaquera au noyau dur du terrorisme, son financement qui deviendra bientôt un acte criminel dans la loi allemande. Le ministre de la Justice, Heiko Maas, s’est montré défavorable à une conservation des données :

     « La conservation des données existe en France et cela n’a pas permis d’empêcher les attentats à Paris.Cette pratique est en outre contraire aux droits fondamentaux comme l’a clairement déterminé la Cour de justice de l’Union européenne ».

Au Royaume-Uni :

Le Premier ministre, David Cameron qui mène le parti conservateur anglais a l’intention de proposer de nouvelles règles permettant à l’État anglais de surveiller Internet (plateforme cryptées incluses) ainsi que les données transmises par téléphone.

En Italie :

Le ministre de l’Intérieur italien, Angelino Alfano a annoncé le renforcement des dispositifs de sécurité autour des lieux sensibles. Le Pape et le Vatican sont protégés avec attention. Le gouvernement italien prépare lui aussi une nouvelle réglementation spécialement dédié aux combattants étrangers. Des « mesures de prévention personnelles » seront appliquées par la police chargée de lutter contre les réseaux de crime organisé, elle pourra aussi surveiller de plus près Internet.

En Espagne :

Les espagnols ont choisi de miser sur une action européenne et n’ont pas mis en place de nouvelles règles. Le secrétaire d’État à la sécurité, Francisco Martinez s’est rendu à Strasbourg pour rencontrer le commissaire à la migration, aux affaires intérieures et à la citoyenneté, Dimitri Avramopoulos pour lui demander à ce que les institutions européennes travaillent ensemble contre le terrorisme islamiste.

Le ministre de l’Intérieur, Jorge Fernández Díaz demande une révision des accords de Schengen pour remettre en place des contrôles aux frontières européennes spécialement « pour les personnes constituant un risque évident ou étant réellement soupçonnées de terrorisme ».

Au Danemark :

La Chef d’État danoise, Helle Thorning-Schmidt a réclamé de la part des autorités danoises qu’elles analysent la capacité des services secrets à s’améliorer. Un référendum aura lieu prochainement dans le pays qui concerne la remise en cause d’une clause d’exemption au Danemark qui correspond à celle de la justice européenne. Les danois choisiront donc bientôt s’ils veulent ou non de la justice européenne dans leur pays. La suppression de cette clause est la seule façon pour le Danemark de participer à un renforcement de la sécurité et coopérer avec l’UE.

En Slovaquie :

Les slovaques ont d’ores et déjà fait savoir qu’ils s’opposaient à la proposition espagnole concernant les accords de Schengen et le renforcement du contrôle des frontières. La Slovaquie n’est pas considéré comme étant un danger alors le ministre des affaires étrangères Miroslav Lajčák a rappelé que de nouvelles interdictions ne serviraient à rien :

     « Par conséquent, nous devrions nous concentrer sur la prévention et la surveillance. Imposer des restrictions sans savoir où elles mènent serait contre-productif ».

En Roumanie :

Le débat est relancé dans le pays sur le projet de loi appelé « Big brother » qui permettrait de conserver les données des clients sur Internet et chez les opérateurs des clients. Plusieurs partis politique se sont alliés pour soutenir une proposition d’augmentation du budget de la Défense soit 2%du PIB pendant 10 ans.

En Bulgarie :

La Bulgarie est dans une situation particulière puisqu’elle accueille beaucoup de demandeur d’asile venant de Turquie, elle s’inquiète de l’éventuelle venue de terroriste islamiste, alors la loi anti-terroriste sera révisée d’après le ministre de la défense Nikolaï Nenchev.

C’est en Bulgarie que Fritz-Joly Joachim a été arrêté, il est soupçonné de complicité avec les frères Kouachi. Il n’a pas eu le temps d’arriver en Syrie, la justice bulgare a décidé de le renvoyer en France.

En Turquie :

Le pays est en mauvaise posture, géographiquement parlant, elle partage 800 kilomètres de frontières avec la Syrie. D’un côté comme de l’autre la situation est tendue, le 23 mars, la Turquie abattait un avion syrien trop près de sa frontière ou sur son territoire selon les versions. Même si les turcs sont en position de force, le fait que des combattants européens passe par ce pays pour se rendre en Europe leur bloque l’accès à l’Union européenne.

Pour régler ce problème, la Turquie a demandé aux pays membres de partager les informations pour que les autorités puissent appréhender plus rapidement les combattants étrangers européens. D’après eux, l’UE devrait partager ses renseignements pour qu’elle puisse appréhender les personnes « dangereuses ».

En Serbie :

La Serbie est aussi concernée par la venue de combattants syriens alors les serbes ont augmenté la surveillance des extrémistes et mis en place un groupe permanent chargé de lutter contre le terrorisme le 9 janvier. La Serbie dispose d’une loi qui considère la participation à des conflits armés à l’étranger comme un crime.

À Chypre :

Seulement une annonce pour le moment, celle du Président Nicos Anastasiades, le 14 janvier :

     « Chypre prendra toutes les mesures nécessaires pour éviter une telle attaque terroriste ».

La Grèce et la Pologne ne voit pas la nécessité d’augmenter la sécurité chez eux ne se sentant pas menacé.

Source : euractiv.fr/Crédit photo : Flickr

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