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Et si le crowdfunding pouvait sauver la Grèce?

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C’est une initiative solidaire que celle lancée par Thom Feeney, un jeune britannique le 30 juin dernier.

L’objectif: réunir les 1,6 milliards d’euros réclamés à la Grèce par ses créanciers européens.

Depuis le 1er juillet minuit, la Grèce se retrouve en défaut de paiement pour n’avoir pas remboursé cette partie de sa dette à temps. En effet, le montant de la dette grecque est en réalité bien plus élevé ( 312 milliards d’euros ) mais selon l’échéancier fixé par Bruxelles, une partie de 1,6 milliards aurait du être remboursée avant le 30 juin minuit. Les grecs, n’ayant pu rembourser cette somme, se retrouve dans un contexte économique et politique sans précédent pour la zone européenne.

Voilà pourquoi le jeune britannique de 29 ans a décidé de lancer un appel aux dons, via la plateforme de financement participatif IndieGogo. Il s’est dit « fatigué de voir la crise grecque perdurer, les politiciens tergiverser tandis que les vrais gens sont affectés par la situation ».

Non sans humour, Thom Feeney a déclaré que si réunir 1,6 milliard d’euros « semble beaucoup, c’est seulement 3€ par européen, soit le montant d’une demi-pinte de bière à Londres ou celui d’une salade feta-olives ». Ainsi, si 500 millions d’européens participent à cette cagnotte, la somme pourrait être rapidement atteinte

Un carton international

Et c’est un appel aux dons qui a été entendu à travers toute l’Europe, puisqu’en l’espace de 5 jours  1, 641, 471 € ont été réunis par près de 94 250 personnes.

Selon le graphique publié par la plateforme IndieGogo, les britanniques se montrent les plus généreux avec des dons qui s’élèvent à 173 112€.

Les allemands, qui étaient aux premiers jours les premiers donateurs d’Europe restent quant à eux très mobilisés avec encore 134 656€, plutôt encourageant pour ceux dont le gouvernement reste très strict envers la situation grecque.

La France n’est pas en reste, puisque les français s’affichent en 3e position avec quelques 92 129€, l’Autriche est bonne dernière avec tout de même 23 755€.

De quoi donner raison à Thom Feeney qui déclare sur la page du Greek Bailout Fund que « les européens sont plutôt généreux (…), peut être que Mme Merkel et Mr Cameron sont l’exception ».

Des cadeaux pour les donateurs

Cet appel aux dons ne dérogera pas à la règle des contreparties. Comme c’est souvent le cas lors des crowdfunding, chaque donateur peut se voir offrir un cadeau, s’il le souhaite, selon le montant qu’il a envoyé.

Pour 3€ par exemple, vous pourrez recevoir une carte postale d’Alexis Tsipras, pour 6€ une salade grecque aux olives et à la feta, une bouteille d’un vin grec pour 25€ ou même un voyage pour 2 a Athènes pour les plus généreux qui offriraient 5000€.

Thom Feeney a affirmé que tous ces produits seraient « d’origine grecque, fabriqués en Grèce et envoyés depuis la Grèce ».

De quoi, peut être, encourager les plus indécis à participer. D’autant que si la somme totale de 1,6 milliards d’euros n’était pas réunie, l’intégralité des dons seraient reversés aux participants.

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