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Bouches-du-Rhône : Une usine déverse des « boues rouges » dans les Calanques

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Lundi 17 août, une enquête publique vient d’être enclenchée à l’encontre de l’usine d’alumine de Gardanne qui pollue à grande échelle les Calanques entre Marseille et Cassis en rejetant dans l’eau des coulées de « boues rouges » dans l’eau. Toutes les conduites d’évacuations de l’usine, qui débouchent dans la fosse de Cassidaigne, vont être attentivement examinée par les autorités en charge du dossier. Les investigations se dérouleront dans 27 communes de la région avec un dossier à disposition des habitants qui pourront faire part de leurs observations.

Depuis 50 ans, l’usine de Gardanne est autorisé à déverser ses déchets à 7 kilomètres au large de Cassis, au beau milieu du Parc national des Calanques. D’après la Gazette des communes ce droit prendra fin le 31 décembre 2015. L’enquête devait normalement commencé le 20 avril 2015 mais le ministère de l’Écologie a repoussé cette date en demandant des études complémentaires du milieu local avec des prélèvements sur des espèces de poissons et d’autres contrôles scientifiques.

En septembre, le conseil d’administration du Parc administratif des Calanques autorisait l’industriel Alteo a pollué les Calanques pendant au moins 30 ans ! La ministre de l’Écologie, Ségolène Royal, a tenté une montée au créneau et livre une bataille bureaucratique avec le propriétaire de l’usine à coût d’enquête et de rapport. La France s’est engagée devant le monde entier à réduire sa pollution, devant ce fait indéniable, le patron de l’usine se retrouve contraint de ne plus déverser de déchets solide dans la mer au 31 décembre. Il utilise cette obligation nouvelle pour justifier la poursuite des rejets liquides.

C’est une affaire qui ne sera pas conclue tout de suite. Une fois l’enquête achevée le 25 septembre 2015, deux autres groupes d’Etat donneront leurs opinions sur ce dossier : le conseil départemental de l’environnement et des risques sanitaires et technologiques (CoDERST) et le conseil supérieur de la prévention des risques technologiques (CSPRT). Au final, c’est Stéphane Bouillon, le préfet des Bouches-du-Rhône qui décidera de la poursuite ou non de la pollution des Calanques par l’entreprise Alteo.

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