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Culture / Découverte

Cancer de la peau : l’Europe a dit « oui » à un traitement inédit !

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Les cancers de la peau sont aussi divers que pervers. L’un d’entre eux, l’épithélioma cutané basocellulaire vient de trouver un adversaire de choix qui a reçu l’assentiment indispensable de la Commission européenne pour sa mise sur le marché prochaine dans les états membres de l’Union européenne : il s’agit de l’Odomzo, bébé dont la firme pharmaceutique suisse Novartis est très fière, constituant une avancée médicale majeure, avec des retombées sur le plan des bénéfices financiers qu’on ne peut occulter : la concurrence entre laboratoires est des plus féroces. L’Odomzo a une posologie simple sous forme d’une gélule de 200 mg/jour, prise à jeun, à heure fixe.

L’Odomzo a des caractéristiques délimitant son usage qui ne sera pas universel : il est ainsi réservé exclusivement aux personnes adultes, souffrant de ce type de cancer de la peau, aux spécificités que nous allons vous développer plus loin. C’est l’ultime recours (les espoirs sont immenses par conséquence) pour l’endiguer quand la chirurgie curative (exérèse de la lésion cutanée sans risques énormes) et la radiothérapie (élimination par laser de la tumeur) ainsi que la cryothérapie (usage de l’azote liquide) qui sont les seules parades utilisables jusqu’alors, ont montré leurs limites. Si le stade avancé est déclaré, une porte de sortie est désormais ouverte.

L’épithélioma cutané basocellulaire ou plus communément carcinome basocellulaire  est très fréquent chez les sujets à peau blanche, surtout après 40 ans. Ses facteurs favorisants sont connus : exposition exagérée au soleil, exposition aux rayonnements ionisants, cicatrice de brûlure. L’attention doit être attirée par toute lésion cutanée (croûte, ulcération, lésion saillante) devenant chronique, récidivante et grandissante. Cette tumeur se manifeste d’abord par une perle, saillie arrondie de la taille d’une tête d’épingle, rosée, translucide. Bien que difficile à soigner, ce cancer a l’avantage de ne pas engendrer de sournoises métastases, ce qui est un immense soulagement.

La décision de lancer sur le marché, dans les pharmacies, l’Odomzo, a été entérinée suite à une étude de phase II du comité des médicaments à usage humain. Il s’agit d’un test impliquant deux patients, l’un soumis au traitement et l’autre à un placebo. Ce n’est qu’à la fin du mois de juin que les autorités européennes de la santé ont émis un avis positif, au vu des résultats probants, en faveur de l’Odomzo. Cette décision est applicable aux 28 Etats membres de l’Union européenne, à la Norvège, au Liechtenstein et à l’Islande. D’autres pays ont déjà emprunté ou suivront cette voie. Gageons que l’Odomzo tienne ses promesses et sauve notre peau le cas échéant.

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