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Ukraine : ça bouge !!

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Nous vous rapportions plus tôt qu’une partie des manifestants rassemblés avaient exprimé leur colère et leur déception après avoir pris connaissance de l’accord de sortie de crise dans la soirée. Le discours de Vitali Klitschko qui, pour sa part, estimait que cet accord passé avec Ianoukovitch représentait une avancée très importante, a suscité Réactions vives, sifflets et moqueries auprès de nombreux manifestant qui occupaient encore la Place Maïdan dans la nuit. Ce matin, vers 10h30, ils affirmaient contrôler le bâtiment de la présidence, dans le centre de Kiev.

Le peuple n’a pas confiance en Ianoukovitch, il le juge responsable de l’embrasement qui secoue l’Ukraine depuis plusieurs semaines et des débordements qui en ont découlé. Il lui est notamment reproché d’avoir faire intervenir ces « maigres solutions de sortie de crise » bien trop tard, après quelques 60 morts et autant de blessés. Pour ne rien arranger, le président ukrainien est introuvable. Il a déserté le Parlement et son domicile à Kiev depuis hier soir, le laissant sans surveillance. Sur place, on constate que ses gardes du corps du président manquent également à l’appel. Dans un communiqué publié par le ministère en fin de matinée, la police elle aussi, assure qu’elle est rangée « au côté du peuple » et qu’elle veut des « changements rapides ».

Mais où est passé Viktor Ianoukovitch ? La question est scandée dans les rues, la présidence ne s’exprime pas. Les rumeurs évoquent un départ à Kharkov.

Pendant ce temps, Vitali Klitschko, ex boxeur, l’un des chefs de file de l’opposition, doit présenter au Parlement un texte demandant la démission du président Viktor Ianoukovitch. Il est catégorique : le Parlement doit destituer le Chef d’Etat et organiser une élection anticipée avant le 25 mai prochain. Le leader de l’opposition affirme également que Ianoukovitch a quitté Kiev, alors qu’en parallèle, on apprend la démission de Volodymyr Rybak, président du Parlement ukrainien et proche de Ianoukovitch.

Un peu avant midi, Olexandre Tourtchinov, bras droit de l’opposante politique et ancienne Premier ministre Ioulia Timochenko (condamnée en 2011 à sept ans de prison pour abus de pouvoir) est élu président du Parlement ukrainien. «Le pouvoir en Ukraine reprend son travail pour stabiliser la situation», a-t-il clamé après son élection. Lors d’une séance parlementaire, il a été élu avec 288 voix sur un total de 450. «Le pouvoir en Ukraine reprend son travail pour stabiliser la situation», a-t-il lancé après son élection.

Il remplace Volodymyr Rybak, proche du président Ianoukovitch, qui a démissionné plus tôt dans la matinée. Quelques heures plus tard, Arsen Avakov, lui aussi proche de Ioulia Timochenko, a été élu avec 275 voix sur un total de 324 votants et est devenu ministre de l’Intérieur par intérim. Dans la foulée a été votée par le parlement la libération immédiate de l’opposante Ioulia Timochenko.

Après l’amendement du code pénal, voté vendredi et qui ouvre la voie à sa libération, le Parlement adopte samedi une disposition qui accélère la procédure en rendant superflue sa ratification par l’exécutif

Ce n’est qu’en toute fin de matinée que la présidence s’exprime enfin, par le biais de Ganna German, collaboratrice de Ianoukovitch. Elle affirme que Ianoukovitch se trouve à Kharkiv, dans l’est de l’Ukraine. «Le président remplit ses fonctions constitutionnelles […] Il va s’exprimer aujourd’hui à la télévision à Kharkiv»

La rumeur d’une démission présidentielle commençait à prendre beaucoup d’ampleur à Kiev en ce début d’après midi, un député d’opposition affirmait en effet que le président Ianoukovitch avait promis de donner sa démission à l’occasion d’un entretien téléphonique avec Arseni Iatseniouk, un autre leader de l’opposition

En milieu d’après midi, Viktor Ianoukovitch a mis fin au suspend en prenant la parole en direct à la télévision.

Le président dément formellement sa soit-disante démission : «Je n’ai pas l’intention de donner ma démission» a-t-il clamé avant de dénoncer un « un coup d’Etat ».

Varsovie a immédiatement réagi, estimant que les événements de Kiev ne constituent pas un coup d’Etat
«Ce n’est pas un coup d’Etat. Les bâtiments gouvernementaux ont été abandonnés. Le président du Conseil élu légalement. Le président Ianoukovitch a 24 heures pour signer l’entrée en vigueur de la Constitution de 2004», a fait savoir le ministre polonais des Affaires étrangères Radoslaw Sikorski samedi sur son compte Twitter

Il semblerait donc que des blocages subsistent en Ukraine, espérons que cela ne fera pas remonter des tensions qui commençaient tout juste à s’estomper.

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