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NOS PLUS BELLES VACANCES

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« Tout ceux qui l’ont connu se rappellent avec précision des vacances qu’il passèrent lors de la canicule de 76. » C’est cette assertion qui a poussé Philippe Lellouche a réalisé son film Nos Plus Belles Vacances. Personnellement, la seule canicule que j’ai connue, elle date de 2003, et elle évoque plus des milliers de petits vieux qui meurent  faute de soins que des vacances pépères et sympas en Bretagne. C’est bien dommage parce que s’il y a une chose qu’on peut affirmer à propos du film du réalisateur Lellouche avec 2 L et 1 E, c’est qu’elles donnent envie ces vacances. Une fois la barrière de la caricature passée ; oui parce qu’il faut bien se l’avouer on ne peut échapper à l’idiot du village, aux paysans dont on ne comprend pas un traître mot et au vilain méchant raciste qui prend une beigne parce qu’au fond tout le monde est bon dans ce village.

Hé bien oui, si on fait abstraction de ces petits égarements scénaristiques, nous passons un très bon moment devant ces Plus Belles Vacances. Le mérite est avant tout à attribuer à la très bonne prestation de ses acteurs, le réalisateur regroupe une magnifique brochette d’amis dont le plaisir à être ensemble transcende l’écran. Le choc des cultures provoqué par l’arrivée de cette bande de parisiens, juifs pied-noirs pour la majorité, dans le village breton de la femme du protagoniste principal, laisse place à de belles scènes comiques. Encore une fois c’est plus le talent de ces acteurs que la finesse des répliques qui fait mouche, Gérard Darmon est égal à lui-même, c’est-à-dire génial, Philippe Lellouche quant à lui est très juste dans ce qui semble être le rôle de son père, mais celui dont la prestation est la plus jouissive est Christian Vadim qui arrive à slalomer avec aisance et habileté entre le copain tout simplement débile limite attardé et l’ami touchant qui vous tire les larmes. Il est heureux de saluer son choix, à des années lumières des rôles de bellâtre que son physique lui permettrait de tenir, parce qu’il faut avoir pas mal de couilles pour accepter d’incarner ce gentil simplet lorsque son papa s’appelle Roger Vadim et sa maman Catherine Deneuve, c’est ce qu’on appelle casser son image !

Mais ces hommes sont brillamment accompagnés par une belle troupe d’actrices : Julie Fayet, Julie Bernard et Vanessa Demouy campent leurs épouses respectives avec justesse même si leur rôle leur laisse moins d’occasion de le prouver. Notons également le plaisir de retrouver Nicole Calfan, dans un rôle de grand-mère libérée et  indépendante qui redonne un certain souffle de fraicheur au film, non sans tomber dans un nouveau cliché, mais comme vous l’aurez surement compris, ce n’est pas ce qui manque au cours de ces 94 minutes. Au final, si l’on accepte de passer outre certains accrocs, vous passerez un agréable moment devant cette « comédie », on ressort le sourire aux lèvres, avec presque l’envie de partir passer l’été en Bretagne, non je plaisante, quand même pas, mais on s’amuse bien tout de même !

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