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Ciné

[LA CRITIQUE DU JOUR] JOHN CARTER

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Et voilà une nouvelle déception de taille en ce sombre début de printemps, il semblerait bien que John Carter soit aux films de science fiction ce que le micro-onde est à la gastronomie ou encore ce que cette comparaison est aux figures de style rhétoriques. En d’autres termes, un foutu gâchis, excusez le ton ; mais lorsque l’on sait que 250 millions de dollars ont été dépensés pour sa production, que la saga est saluée par tous les amateurs de SF comme les écrits fondateurs de toute la mythologie de Star Wars, ou encore de l’œuvre de Tolkien,  l’expression foutu gâchis prend toute sa résonnance.

Commençons par le commencement, notre cher John est un soldat confédéré se retrouvant téléporté de manière impromptue sur une planète étrangère s’avérant être mars. De la même façon assez surprenante encore, le sudiste hirsute est à présent capable de faire des bonds de plusieurs dizaines voire centaines de mètres, sans pour autant avoir aucun problème d’atterrissage. Tout d’abord « recueilli » par les cousins verts des Nav’is de Pandora, il se retrouve mêlé à une guerre interstellaire entre peuples martiens, ce qui en soit est déjà pas de bol, quitter une planète en guerre pour en retrouver une autre c’est ballot ! N’ayant pas fait un voyage de plusieurs dizaines de milliers de kilomètres pour rien, il décide de s’engager dans ce conflit qui logiquement,  a beaucoup plus de sens pour lui que la guerre civile qu’il vient de fuir sur Terre.

Bref, le budget pharaonique du film nous permet d’assister à de magnifiques scènes – en 3D qui plus est, ça permet de vendre les billets plus chers – mais assez vides de sens. Ne me permettant pas de critiquer le travail du sieur Edgar Rice Burroughs (quand on a créé Tarzan on a le droit à une certaine déférence), je suppose que c’est la transcription des 11 livres en un unique film qui rend incohérent ou plutôt indigeste la trame du film. On pourrait également commenter et regretter le choix du casting, opter pour de nouveaux visages n’est pas une mauvaise chose, mais il faut garder en tête que nouveauté n’est pas forcément synonyme de qualité, surtout quand la nouveauté ressemble étrangement à l’ancien. En effet, la nouvelle star qu’Hollywood semble vouloir nous imposer (également à l’affiche du prochain Battleship au côté de la chanteuse/danseuse/actrice Rihanna) apparaît comme un ersatz d’Emile Hirsch (vérifier, la ressemblance est assez frappante), le talent en moins. Preuve de la piètre qualité des comédiens, les bons ont préféré se cacher – chercher Willem Dafoe, il a un rôle assez important.

Ajoutez à cela que les dialogues du film vous feront regretter de ne pas avoir reçu de boules Quies en supplément des lunettes 3d à l’entrée de la salle, et vous trouverez une bonne raison de ne pas vous déplacer pour la dernière perte de revenus de Disney.

Espérons que toutes les sorties attendues en 2012 ne seront pas aussi décevante que ce fade John Carter, au moins sa déconvenue au box-office peut nous rassurer quant à une éventuelle suite, c’est déjà ça !

 

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leti
Mar 24, 2012 3 h 46 min

Bien que n'étant pas croyante, une seule chose me vient à l'esprit à la lecture de ta critique: comme dit l'expression consacrée: AMEN! Quand on pense que des films merveilleux peinent à trouver des financements, et qu'un film de cette qualité narrative arrivent à avoir plus de 250 millions de dollars…

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