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ACCELERATION DES MESURES D’EXPULSION ANTI-TERRORISTES

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Depuis l’affaire Merah et les préoccupations politiques et électorales dont elle a fait l’objet, le sujet de l’islamisme radical est revenu sur le devant de la scène.

Commencée la semaine dernière, une vaste opération d’expulsion de proches des mouvements islamistes radicaux se concrétise. Claude Guéant, ministre de l’Intérieur, avait prévenu poursuivre sa lutte contre l’islam radical et que des mesures d’expulsion et de dissolution d’un groupe islamiste seraient prises prochainement. Dans le cadre de l’accélération  des procédures d’expulsion d’islamistes radicaux étrangers, le gouvernement soutient que le code de l’entrée et du séjour des étrangers en France valide l’expulsion en cas de « nécessité impérieuse pour la sûreté de l’Etat ou la sécurité publique. » Nicolas Sarkozy avait annoncé vendredi dernier 19 interpellations d’islamistes radicaux du sud de la France. 17 d’entre eux ont été placés en garde à vue et 13 interpellés et présentés à des juges antiterroristes afin d’être mis en examen pour association de malfaiteurs en vue de commettre un acte de terrorisme selon le procureur de Paris, François Molins.

A l’issue de ces interventions, la DCRI – Direction Centrale du Renseignement Intérieur » a annoncé avoir saisi « un certain nombre d’armes, notamment des kalachnikov. » Lundi, un militant islamiste algérien, Ali Belhadad et un imam malien, Almany Baradji ont été renvoyés dans leurs pays d’origine. Ali Belhadad a déjà été condamné pour son implication dans les attentats de Marrakech en 1994 et est accusé « d’entretenir des relations assidues avec la mouvance islamiste radicale. » Almany Baradji est lui, accusé de promouvoir des valeurs contre-républicaines.

Les mesures annoncées par Claude Guéant visent en particulier un groupe islamiste radical, Forsane Alizza, « les cavaliers de la fierté ». Sa dissolution a été examinée et approuvée en Conseil des ministres le 29 février, après une longue enquête de la police. Le groupe est accusé de former une lutte armée et d’attenter aux valeurs républicaines du gouvernement, et a été dissolu en vertu de « l’appel à un califat et à l’application de la charia en France. » Mohamed Achamlane, un des responsables du groupuscule, et connu pour son « refus de la laïcité », déjà condamné en appel à quatre mois de prison avec sursis le 10 février pour provocation à la discrimination raciale lors de manifestations contre la loi interdisant le port du voile intégrale et en soutien d’intégristes catholiques contre les pièces de théâtre de Romeo Castellucci et Rodrigo Garcia. Il va être présenté aux juges antiterroristes.

Deux imams de nationalité saoudienne et turque, ainsi qu’un militant islamiste tunisien qui « promeut publiquement le meurtre des personnes qui se détourneraient de l’islam » font l’objet d’une procédure d’expulsion et de refoulement.

L’accélération des mesures d’expulsion des responsables et de dissolution des groupes, entamées en octobre 2011 par la DCRI, à quinze jours du premier tour de la présidentielle, fait débat au sein du monde politique, chaque candidat y allant de son petit commentaire. Nicolas Sarkozy se veut rassurant et clame que « c’est notre devoir de garantir la sécurité des Français. C’est le premier travail du chef de l’Etat de protéger les Français » mais Jean-Luc Mélenchon, le désormais troisième homme de l’élection a estimé que l’opération faisait l’objet d’une exploitation politique du chef de l’Etat et candidat.

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