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Le procès du faux taxi Bruno Cholet a débuté

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Une jeune femme a raconté lundi soir avoir « eu la peur de sa vie » face à Bruno Cholet, un quinquagénaire qui s’est fait passé pour un chauffeur de taxi. Durant son procès à la cour d’assises de Seine-et-Marne, cette femme, Héléna Perez, 32 ans, témoigne et parle d’ « un pic à glace » et « des gants noirs ». Cet homme est jugé pour le meurtre d’une jeune suédoise de 19 ans.

    « Il avait un pic à glace dans la main, il avait des gants noirs ».

Elle travaillait à l’époque comme serveuse près des Champs-Élysées, tous les soirs elle prenait le taxi pour rentrer chez elle. Cette nuit-là, elle était montée par inadvertance dans la voiture de l’accusé avant de réaliser qu’il n’avait pas de compteur.

    « Il a verrouillé les portes et on a fait le tour de Paris. Il avait l’air exaspéré. Pendant le trajet, il n’arrêtait pas d’insulter les flics, la justice ».

Héléna Perez, qui dit avoir « envisagé de mourir » explique avoir laissé tomber une boule de cheveux sur le plancher du véhicule.

    « Je  me suis dit qu’au moins il resterait mon ADN si je disparaissais ».

Bruno Cholet reste impassible avant de livrer sa propre version des faits.

    « J’étais très fatigué. Je peux comprendre qu’elle ait eu peur mais je ne pense pas que les circonstances justifient qu’elle ait paniqué à ce point-là ». Concernant le pic à glace et les gants noirs, il explique :

    « C’était un stylo, pour rentrer l’adresse dans le GPS. Je devais avoir la crève, c’était pour mieux tenir le volant. Quand je suis malade, je transpire de partout ».

Un psychiatre le décrit comme un « pervers ». Cet homme de 57 ans est accusé d’avoir séquestré et tué Susanna Zetterberg, étudiante suédoise de 19 ans, montée à bord du faux taxi le 18 avril 2008 devant la boite de nuit parisienne La Scala. Des faits que Bruno Cholet nie formellement. Le corps de la jeune femme avait été découvert le 19 avril en bordure de la forêt de Chantilly (Oise) avec quatre balles dans la tête, une plaie à l’arme blanche et les mains menottées. Son état, elle était à moitié calciné, n’a pas permis d’établir si elle a subi des violences sexuelles.

L’accusé a déjà été condamné pour trois viols. Il a été interpellé par la police six jours après la découverte du corps grâce à des témoignages, des images de vidéosurveillance et le fichier des personnes condamnées pour exercice illégal de l’activité de taxi. Au moment des faits, l’homme qui se décrit comme « libertin » et « volubile », avait l’habitude de discuter avec les passagers et passagères de son faux taxi, jusqu’à se montrer insistant lorsque ces derniers lui « plaisaient ».

    « Quand je suis avec une femme qui physiquement m’intéresse et avec qui je peux avoir mes chances, oui il m’arrive de rouler plus doucement pour voir s’il y a une ouverture ».

Après cette déclaration, le président de la cour Hervé Stéphan, l’interroge :

    « Ça vous est arrivé d’avoir des relations sexuelles avec des personnes qui vous preniez en taxi » ?

Il répond « oui », « deux ou trois fois » après une brève réflexion. Le verdict du procès est attendu jeudi ou vendredi.

 

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