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Etat d’urgence décrété dans le quartier de la Goutte d’or à Paris

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Depuis plusieurs semaines, les interventions des policiers du quartier de la Goutte d’or dans le 18e arrondissement de Paris. Pour le secrétaire général de l’unsa-Police Paris, Christophe Tirante :

     « La Goutte d’Or est entrain de se transformer en État de non-droit ».

Une zone de non-droit est, dans le vocabulaire journalistique et politique, un endroit où la police est peu présente et n’arrive pas à appliquer le droit correctement. La délinquance s’installe et la situation devient pratiquement incontrôlable pour les politiciens.

C’est le commissariat du quartier, au bord de l’implosion, qui a donné l’alerte en déclarant l’état d’urgence !

L’état d’urgence est normalement déclaré par le gouvernement d’un pays qui restreint alors les libertés du lieu concerné. En France, son application :

   …confère aux autorités civiles, dans l’aire géographique à laquelle il s’applique, des pouvoirs de police exceptionnels portant sur la réglementation de la circulation et du séjour des personnes, sur la fermeture des lieux ouverts au public et sur la réquisition des armes.

Les conséquences peuvent être fort déplaisantes pour les habitants du quartier concerné : couvre-feu (interdiction de circuler dans des lieux précis et à heures fixes),refus de séjour, assignation à résidence (pour les personnes qui représentent un danger), fermeture des bars, des salles de spectacles ou encore des lieux de réunion, perquisitions sans contrôle des juges et le refus de se soumettre est passible de 2 mois de prison ferme et 3750 euros d’amende.

Sa dernière application remonte à 2005 lors des émeutes dans les banlieues françaises.

Pour M. Tirante, le gouvernement Valls fait la sourde oreille et pendant ce temps des zones entières du territoire se transforment en zone de non-droit. Le syndicat de l’Unsa-Policiers dénonce une situation invivable, des manques de moyens et un sous-effectif ingérable. Les policiers de Barbés, sous couvert d’anonymat, livrent des témoignages poignants :

     « Jeudi dernier, on est arrivé à une situation extrême. Un contrôle sur une bagarre au couteau s’est terminé en révolte de rue. Les policiers ont dû dégoupiller une grenade de dés-encerclement afin de pouvoir rejoindre entier leur voiture qui était à 30m ».

D’après le journal Le Parisien, le commissariat a dû diffuser plusieurs fois des appels à toute les unités, un des policiers précise :

     « 200 policiers sur tout Paris ont été appelés à la rescousse. Samedi, le quartier s’est de nouveau embrasé… »

En 2004, alors que Nicolas Sarkozy est ministre de l’Intérieur, il promet de faire son possible pour contrôler vingt zones en priorités et s’y rend. A cet époque, le sociologue Michel Kokoreff réagissait en disant ceci :

     « De quoi parle-t-on quand on désigne ainsi une zone de non-droit ? Qu’on me dise où les policiers ne rentrent pas aujourd’hui en France ? On confond zone de non-droit et zone de tensions. Ces tensions sont produites en partie par les jeunes désœuvrés et sans avenir mais également par la façon dont la police travaille en envoyant les plus jeunes et les moins formés de ses fonctionnaires au casse-pipe ».

D’après les policiers le quartier de la Goutte d’Or serait aux mains des voyous majoritairement des dealers et des voleurs. Le gouvernement serait dépassé, l’un des policiers indiquent :

     « Jeudi dernier, certains policiers ont reçu la consigne de laisser tomber les contrôles des marchés à la sauvette ».

Et si les zones sensibles devenaient petit à petit des zones de non droit où les habitants feraient leurs propres lois… Que se passerait-il alors?

source: Le parisien

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