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Isère : des manifestants s’opposent à la construction d’un Center Park à Roybon

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Des militants pacifiques se retrouvent à appliquer la « désobéissance civile » pour obtenir le retrait d’un projet de Center parc à Roybon qui serait implanté dans le bois des Avenières. Les Center parc sont construit par le groupe Pierre et vacances, créateur du complexe énorme prévu en Isère. Le parc sera déployé sur 200 hectares causant des changements environnementaux importants. En faveur de ce projet, on retrouve le Conseil général de L’Isère, la communauté de communes de Bièvre-Valloire ainsi que la mairie de Roybon. Tous ces acteurs sont concentrés sur les retombées économiques qui pourraient arriver en même temps que le parc dont l’ouverture est prévu en 2017.

Pour protester contre ce projet, des militants ont créé un blog où ils expriment leur point de vue et énumèrent leurs arguments. Les opposants font valoir le fait que les habitants n’ont pas été consulté et que le projet de parc a été choisi par des acteurs extérieurs ne laissant pas le choix à ceux qui souhaitent garder leur forêt et sa vie sauvage.

Les questions engendrées par l’implantation de ce grand parc sont nombreuses en ce qui concerne le futur. L’impact sur le quotidien des habitants ne peut être estimé car il dépend du comportement de l’entreprise qui s’installe. L’un des arguments des opposants au projet correspond à cet espace perdu pour les riverains au profit des touristes qui ne consommeront peut-être qu’à l’intérieur du parc, les commerçants locaux pourraient se retrouver grandement lésés par le Center Parc si tel était le cas.  « Aucune étude postérieure à l’installation de ces structures n’est disponible » pour pouvoir juger d’un impact positif sur l’économie locale.

D’après les contestataires, l’entreprise utilise « la crise et la peur de l’avenir »  de la population locale pour vendre des « promesses de richesses touristiques, de revitalisation de villages, de sauvetage de petits commerces et de créations d’emplois ». Les militants voient le Center parc comme :

     « une usine à parquer le touriste, véritables monstres dévoreurs d’espaces encore un peu sauvages, libres et gratuits pour lesquels les autorités, après avoir accepté en notre nom notre dépossession, vont devoir créer des infrastructures, notamment de transports et d’assainissement, colossales non justifiées jusque-là ».

Ils protestent aussi pour garder leur forêt intacte mettant en avant le fait que tout le monde peut se promener dans les bois gratuitement sans détruire les points d’eau et la faune et la flore existante. « C’est le début de la fin de la vie sauvage des Chambarans ».

De plus, le collectif dénonce les dommages collatéraux imputables à l’installation d’un Center Park dans la région : les destructions et privatisations des centaines d’hectares de forêts, l’urbanisation massive des derniers espaces libres, la stérilisation des endroits proches du parc (valeur ajoutée), le gaspillage énergétique exorbitant dû, entre autre, au maintien d’une température de 29° sous une bulle tropicale, les destructions de corridors écologiques, la destruction de l’âme des lieux à cause des plantes exotiques implantées à l’intérieur pour créer un climat tropical, le gaspillage continu des ressources en eau, la suppression des derniers territoires naturels libres, la destruction d’espèces, en voie de disparition ou non, par la destruction de leur habitat et l’aliénation des territoires voisins (ex : création de routes et d’infrastructures de transports).

Les manifestants sont passés à l’action :

Plus le temps passe et plus ce mouvement ce transforme en un nouveau Sivens ou un NDDL, entraînant avec lui son lot de manifestations et de dégradations mais auparavant les contestataires s’adressent à la justice. Dans cette affaire, c’est le Conseil d’État qui a tranché en faveur de l’entreprise en accordant le permis de construire et l’arrêté de défrichement. Dimanche, un millier de manifestants a défilé pacifiquement dans la forêt de Chambaran pour réclamer l’arrêt du défrichement. Depuis que les travaux ont commencé le chantier est régulièrement victime de vandalisme.

Les manifestants n’ont pas trouvé d’autres moyens de faire entendre leur opinion, ils espèrent se faire entendre dans toute la France de la même manière que les opposants au barrage de Sivens et l’aéroport de Notre-Dame-des-Landes. Le collectif appelé ZAD (zone à défendre) est aussi présent en Isère, dans un communiqué publié aujourd’hui, il dénonce la destruction rapide de la forêt et le « déni démocratique ahurissant » et ajoute que d’autres mobilisations citoyennes sont lancées :

    « Cette lutte est la sœur d’autres mobilisations et l’occasion de montrer que d’autres mondes sont possibles et existent déjà ».

Il y a quelques jours l’Union européenne faisait savoir dans un communiqué qu’elle s’opposait à l’avancé du barrage de Sivens. Il est fort possible que des collectifs de protection de l’environnement s’adresse à Bruxelles pour stopper les travaux. Ci-dessous voici une vidéo avec le point de vue des militants d’EELV :

Source : Sciencesetavenir.fr/Crédit photo : wikipédia

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