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Arrivée des réfugiés en France : les migrants soulagés, les maires partagés

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La France s’est engagée auprès de l’Union Européenne à accueillir 24 000 réfugiés en 2 ans par solidarité avec les pays européens qui sont submergés par l’arrivée de milliers de migrants venus principalement se Syrie et d’Irak. Après un parcours du combattant et des milliers de kilomètres parcourus, 53 réfugiés peuvent enfin souffler un peu, ils sont arrivés en France mercredi matin et sont prêt à reconstruire leur vie. La municipalité de Champagne-sur-Seine a mis à disposition une résidence étudiante pour les loger tandis que les équipes de la Croix Rouge les accueillent.

Le journal Le Point a recueilli avec l’aide de l’AFP, les témoignages de certains syriens et irakiens qui se disent « fatigués » après les 12h de bus depuis Munich mais « heureux » d’être arrivés en France. Les étudiants qui devront cohabiter pendant quelques semaines avec les nouveaux venus n’ont pas été prévenu de leur arrivée mais certains d’entre eux sont déjà prêts à les aider à s’intégrer. Cet après-midi, 78 réfugiés ont été hébergés au monastère des Orantes, dans le village de Bonnelles (cf express.fr) (Yvelines). Environ un millier de migrants feront le voyage Allemagne-France jusqu’à vendredi, un important dispositif logistique et humain a été mis en place pour bien les accueillir.

Une autre épreuve commence pour les réfugiés qui devront effectuer des démarches administratives lourdes et longues avant de pouvoir résider en France définitivement. Le journal La Croix a étudié la question de leur intégration dans la société française. Avant d’être conduit en France, ils ont rencontré des agents de l’Ofpra (office français de protection des réfugiés et apatrides) en Allemagne qui ont contrôlé leur nationalité. Ils pourront obtenir le statut de réfugié en quelques semaines après avoir rencontré un officier de protection qui les interrogera sur leur histoire.

Avec ce sésame, ils auront la possibilité de s’inscrire à Pole Emploi et d’entamer une procédure pour faire venir leur famille en France. Pour obtenir une aide sociale sur le long terme, ils devront rester près des villes qui dispensent les services de l’Offi (Office français de l’immigration et de l’intégration). Toutes les procédures administratives qu’ils devront engager prendront du temps et leur immersion dans la société française prendra du temps.

Les maires de France veulent bien accueillir les réfugiés…mais…

Tous les maires de France n’ont pas ouvert grands leurs bras aux migrants. 36 000 communes ont été appelé à s’exprimer pour ou contre l’accueil des immigrés. Jean Christophe Cambadélis, premier secrétaire du PS, a récemment lancé un appel à la « constitution d’un réseau de villes solidaires » et se joint à Pierre Cohen pour demander la tenue d’une conférence mondiale sur les mouvements de réfugiés où tous les chefs d’États seraient conviés.

Plusieurs maires socialistes ont répondu et se mettent au boulot pour accueillir les réfugiés, le parti ne semble pour l’instant pas trop, du côté des maires de droite, les idées et les avis divergent sur la question de l’immigration et de l’hospitalité française, une position mutuelle ne sera adoptée que le 16 septembre. D’après Les Échos, Alain Juppé, maire de Bordeaux, estime qu’il faut « participer » à « l’accueil des réfugiés ».

François Baroin, maire de Troyes et président de l’Association des maires de France préfère refuser d’aider les migrants (cf lest-eclair.fr) en expliquant que les centres de demandeurs d’asiles sont pleins dans sa ville. Il a tout de même rencontré Bernard Cazeneuve, ministre de l’Intérieur, mardi avec Michel Vergnier, maire de Guéret et trésorier de l’association des maires (cf lamontagne.fr. Ce dernier ne s’est pas opposé à la venue de réfugiés en Creuse tout comme les maires de La Souterraine et Aubusson.

Trois maires ont exprimés leur position.  Le maire de Roanne, Yves Nicolin (Rhône-Alpes) n’accepte que les « chrétiens » par peur des « terroristes déguisés ». Damien Meslot, maire de Belfort (Franche-Comté) pense accueillir des « familles de chrétiens syriens et de chrétiens d’Irak », il justifie sa demande en précisant qu’ils « sont les plus persécutés ». Le maire de Charvieu-Chavagneux (Isère) ne veut que des migrants de religion chrétienne, par défiance à cause des récentes attaques terroristes qu’a subit la France et notamment l’Isère. A ses yeux, les chrétiens sont prioritaires parce qu’ils n’ont pas commis de tuerie.

La position officielle de l’Association des maires de France est la suivante : ils veulent bien intégrer des réfugiés dans leurs villes si certaines conditions sont respectées, à savoir la mise en place d’un « plan national d’accueil » par l’État et que le gouvernement « détermine un certain nombre de moyens pour que l’accueil soit durable ». Les maires demandent la prise en compte de la « très grande diversité des situations locales » et « respecte le volontariat des maires ».

Ils ont diffusé un communiqué le 8 septembre expliquant que les maires seraient solidaires de l’État et se préparent à la réunion du samedi 12 septembre avec le ministre de l’Intérieur.

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