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Musique

Sans Sebastien livre un show décalé et entraînant au FGO-Barbara de Paris

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Jeudi 6 octobre 2016, le rendez-vous était donné au FGO-Barbara. En effet, trois pépites de la scène française promettaient un concert immanquable face à un public de connaisseurs. Au programme de la chanson mais pas que…

Trois formations françaises pour trois registres, voilà le mot d’ordre donné dans la salle intimiste de la Goûte d’Or de Paris. Pour ceux qui n’ont pas encore eu la chance d’y aller, le FGO Barbara fait la part belle à la musique et au spectacle vivant près du quartier de Barbés. Moderne, elle propose en son sein une salle divisée en deux parties la première avec un espace bar et restauration rapide, la seconde donnant sur un espace où le public est majoritairement invité à rester debout. De quoi danser et sautiller au grès des titres proposés.

Voilà qui tombe bien ce soir là puisque c’est bien de sets participatifs dont il est question. C’est tout d’abord face à un public timide que Guillaume Stankiewicz ouvre le bal. Beaucoup choisissent de prendre une première consommation et d’en profiter pour se saluer avant d’aller s’en mettre plein les oreilles. Pourtant, assez vite le musicien convainc son audience de venir se joindre à la fête. Pour le seconder, une violoniste virtuose fait vibrer son instrument. Les sonorités entre douceur et arrière goût andalous s’échappent du tandem. Il faut dire que la jeune fille de noir vêtue sait manier son instrument. Un dialogue musical s’installe au milieu de la pair, délaissant au second plan un guitariste plus en retrait.

Les lumières se rallument. Le public attend avec impatience la seconde partie de soirée. Beaucoup sont là pour (re)découvrir Sans Sebastien en live. Un nouveau musicien promet sa part de surprises. Ils ne seront pas déçus.

Avec quelques minutes de retard, le combo monte sur scène. La choriste Laurence, connue pour sa sensualité, porte une jupe dorée entre rétro et féminité. Cyril, le chanteur, de noir vêtu,dénote avec ses chaussures vernies rouges.

Ce dernier distille une énergie contagieuse et ce, dès les premières notes de son set. La force de Sans Sebastien tient en un habile mélange.

La chanson française se mixe ainsi avec une pop efficace. Les tubes en puissance sont ainsi nombreux et chaque titre reste gravé dans les têtes après son écoute. Un gage de qualité évident forcément radiophonique et abordable pour le plus grand nombre. Pourtant, Sans Sebastien s’adresse également à un public adepte de mots d’esprit, friand de paroles décalées entre humour, acidité, kitch et catch-lines aguicheuses. Tout ici est jeu de séduction et en la matière Cyril est un expert. Lors d’une découverte antérieur de Sans Sebastien, on entendait dans le public des chuchotements dans le public supposant que le chanteur devait faire des ravages. A en croire la présence d’un fan au premier rang et son incapacité à quitter la scène des yeux on y croit volontiers.

La preuve en est encore donnée avec « Champagne » et ses métaphores explicites qui en feront sourire plus d’un. Parce que c’est aussi ça Sans Sebastien, une bonne dose d’humour distillée par un véritable meneur de salle. Il ose blagues et raillerie avec le mordant qui manque parfois à une scène actuelle plus édulcorés. La sauce prend et on reprendrait volontiers une coupe de bulles.

Entre deux gorgées d’eau, ce dernier entraîne le public à venir danser avec lui. D’ailleurs sur ce registre, la paire réserve une scénographie notable. De pas kitch à chorégraphie savamment orchestrée, on se prend au jeu de miroir que proposent les acolytes. On change de Paris et d’époque pendant ce qui bien au-delà du simple concert est un véritable spectacle. Topo, un rapide coup d’œil dans la salle permet de voir que beaucoup, doucement mais sûrement, passent du simple hochement de tête à de véritables pas de danse.  Comme ça sans même sans rendre compte, l’univers atypique du groupe devient le notre. Notre fan assidu est maintenant en marcel. Il chante religieusement les paroles du combo et danse frénétiquement comme s’il était seul face à ceux qui le transcendent.

 

La présence d’un nouveau membre au synthé ajoute comme prévu une corde à l’arc du groupe. Avec cet atout, il gagne en énergie. Quand le chanteur le présente à son public,il lui tend le micro. Un rapide «euh… bonjour » se fait entendre. Et l’autre de répondre « Toujours aussi timide que l’ancien. » Une réplique claquante accueillie par de nombreux rires dans la salle. On nous propose un slow comme on en fait plus. le meneur s’excuse d’avoir « plombé l’ambiance ». Le calme est de courte durée puisqu’on est invité à bouger, « On aime votre transpiration » lâche-t-il. Un rapide passage par « Il jouait du piano debout » permet à tout le monde de chanter. Après tout c’est un classique. Vient enfin l’heure « d’enlever tous vos vêtements » avec le tube « Sous ma Jupe » , single du groupe connu de tous. On danse volontiers, on rit. En guise d’au revoir et avant la conclusion sur « Pacific », Cyril remercie, la salle, son équipe et rappelle non sans humour qu’ « On fait ça depuis les années 80. On garde espoir qu’un jour ça marche ! ». Entre kitch, chanson française et mordant, Sans Sebastien réussit le tour de force de se renouveler tout en asseyant un univers à part dans la scène actuelle

Le sourire au lèvre, le public sort doucement de la salle. Reste le live de Cliché avant de conclure cette soirée. Sans Sebastien se mélange à son audience au stand de marchandising et papote volontiers avec ceux qui le souhaitent. Lorsque le dernier groupe monte sur scène quelques soucis techniques viennent obscurcirent le tableau. Qu’importe au fond, avec des riffs bien plus rock cette fois, on se laisse entraîner dans un nouveau monde. Ce moment de convivialité brut et la chaleur des musiciens fait rapidement sauter la barrière qui existe entre le public et la place d’un musicien sur scène. Loin d’être cliché, le groupe laissera un beau souvenir à ce qui ont choisi de rester au moins encore un peu pour profiter de son set. En partant, une seule phrase est sur toutes les lèvres : on en redemande !

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