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Alain Finkielkraut : une enquête ouverte et un suspect identifié

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Le philosophe et académicien a été injurié et sifflé ce samedi en marge de la manifestation des «gilets jaunes» dans le quartier de Montparnasse à Paris.

[dropcap]L[/dropcap]e parquet de Paris a annoncé ce dimanche, avoir ouvert une enquête pour « injures publiques en raison de l’origine, l’ethnie, la nation, la race ou la religion ». Un suspect, « le principal auteur des injures », selon le ministre de l’Intérieur, a été identifié. Les enquêteurs de la police judiciaire, saisis de cette affaire, bénéficient de plusieurs vidéos, comme l’explique Europe 1. Ils disposent à la fois du son, pour distinguer les insultes, et des images pour identifier le ou les auteurs.

« L’un [des manifestants hostiles] a été identifié », a annoncé ce dimanche à la mi-journée, le secrétaire d’État à l’Intérieur, Laurent Nunez sur BFMTV. Selon le Parisien, cet individu serait connu des services de renseignement pour radicalisation : il avait été signalé comme évoluant dans la mouvance islamiste en 2014. Mais il n’est pas suivi au titre du fichier des signalements pour la prévention de la radicalisation à caractère terroriste (FSPRT).

De son côté, le philosophe Alain Finkielkraut ne porte pas plainte mais « souhaite connaître l’identité des agresseurs »: « Ce n’est pas l’esprit de vengeance qui m’anime, mais j’ai envie de contribuer à la prise de conscience, explique l’académicien. Il s’agit aujourd’hui de réfléchir à ce qui nous arrive, pour trouver la meilleure des parades. » Cependant, la Ligue internationale contre le racisme et l’antisémitisme (Licra) a fait part, elle, de son intention de saisir la justice.

Réactions politiques en chaîne

« Parce que la France ne leur appartient pas, qu’elle n’est pas cette haine, une enquête a été ouverte » a tweeté dimanche Christophe Castaner.

« Fils d’émigrés polonais devenu académicien français, Alain Finkielkraut n’est pas seulement un homme de lettres éminent mais le symbole de ce que la République permet à chacun », a tweeté de son côté Emmanuel Macron.

D’autres personnalités politiques, telles que Thomas Guénolé, membre de La France insoumise, l’avocat Jean-Pierre Mignard, proche de François Hollande et ancien responsable du comité d’éthique de LREM durant la campagne de 2017, ou encore l’humoriste Yassine Belattar, nommé par Emmanuel Macron au sein du conseil présidentiel des villes, ont minimisé sur Twitter la portée de l’agression, mettant en cause certaines des positions d’Alain Finkielkraut.

Une marche contre l’antisémitisme

Dans ce contexte, l’académicien s’interroge encore sur sa participation à l’un des rassemblements contre l’antisémitisme organisés mardi soir, dans plusieurs villes, à l’appel de 14 partis. « Cette nouvelle notoriété un peu absurde me donnerait une nouvelle place, alors que j’ai plutôt envie de me cacher, explique-t-il. Mais la question est surtout que je ne voudrais pas que ce rassemblement se fasse dans un grand malentendu: si c’est pour refaire la énième version de l’antifascisme, alors, on n’a rien compris. »

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