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Biélorussie : les manifestations contre le président ne faiblissent pas

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Des dizaines de milliers de manifestants se réunissent depuis maintenant 8 jours pour demander son départ ainsi que la tenue d’élections libres et indépendantes.

Sa principale opposante, Svetlana Tsikhanovskaïa, a dû fuir en Lituanie et a déclaré être « prête à assumer [ses] responsabilités et à agir en tant que leader national ». Elle a également salué le courage des manifestants dans une vidéo postée sur les réseaux sociaux. Ce lundi 17 août, ce sont les ouvriers d’une usine de tracteurs de Minsk qui se sont mis en grève afin de soutenir le mouvement de protestation. Cette production est exportée dans de nombreux pays de l’ex URSS et est une véritable fierté nationale.

Depuis la fin de l’URSS en 1991, la Biélorussie n’avait connu un tel mouvement de contestation. Les revendications vont de l’organisation de nouvelles élections, au départ des dirigeants politiques en passant par la libération des opposants au régime. La liberté d’opinion n’est en effet que peu respectée en Biélorussie, pays où ceux qui osent s’opposer au pouvoir en place sont bien souvent emprisonnés et réduits au silence, à l’image de l’époux de Svetlana Tsikhanovskaïa.

Après avoir annoncé sa candidature à l’élection présidentielle en mai dernier, il a été arrêté et emprisonné deux jours plus tard pour « trouble à l’ordre public ». C’est alors sa femme qui a pris sa place dans la lutte pour plus de démocratie.
Les forces anti émeutes déployées pour réprimer les manifestations n’ont pas hésité à faire preuve de violence, faisant 2 morts et 150 blessés. Ceux qui ont été arrêtés témoignent de conditions de détention inhumaine : coups, torture physique et psychologique, privation d’eau et de nourriture.

La situation est telle que les responsables de l’Union Européenne ont déclaré la tenue d’un sommet ce mercredi 19 août afin de discuter de potentielles sanctions contre le pays.

Vendredi déjà, l’UE avait donné son accord à des sanctions contre des responsables biélorusses liés à la répression ou à des fraudes électorales. E. Macron a quant à lui apporté son soutien personnel aux manifestants sur Twitter.

Par Léa Meira

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