France

Covid-19. Le début de la fin pour les stations de ski ?

Alors que l’hypothèse d’un troisième confinement semble dessiner au sein du gouvernement, les stations de ski sont en détresse. Celles-ci craignent une année blanche. Point sur la situation.


Les stations de ski sont enneigées. Les pistes sont belles et lisses. Un temps parfait pour les dévaler et manger une raclette dans un restaurant de montagne. Manque de chance, ce scénario n’est pas très réaliste en 2021. Après le conseil de défense de ce mercredi 21 janvier, les stations de ski ont eu une réponse. Elles ne pourront pas ouvrir leur remontée mécanique au 1er février.

Cette fermeture condamne logiquement une partie de leur saison. Le secteur craint donc une année blanche. Pour Alexandre Maulin, le président des Domaines skiables de France (DSF) contacté par LCI, les espoirs s’écroulent : « On avait placé nos tout derniers espoirs dans le fait de faire février, et on vient de prendre un coup de massue dans la gueule ». Déjà privé d’ouverture à Noël, la plupart des stations n’ouvriront pas non à Pâques, de peur que la neige ne soit plus au rendez-vous.

Selon le Collectif des Entreprises de montagne, une saison de chiffre d’affaire représente 12  milliards d’euros, tous métiers confondus. Le directeur de la régie des pistes de la station des Menuires avoue à France2 : « Aujourd’hui, au moment où je vous parle on est à quasiment 20 millions d’euros de pertes ».

Le gouvernement a prévu pour pallier à ces pertes un nouveau dispositif d’aide massif. Il devrait être au-delà des 70% de charges fixes pris en charge jusqu’ici. Ce que craigne la plupart des stations, ce n’est pas le départ des clients. Dominique Marcel, le PDG de la Compagnie des Alpes témoigne pour LCI : « Les clients, on le voit bien, montrent leur appétence pour venir, ils voudront revenir. En revanche, bien évidemment, un certain nombre d’acteurs – les hébergeurs, restaurateurs ou moniteurs – vont être terriblement fragilisés. Et pour certains, c’était une question de vie ou de mort ». Des conséquences sur le long terme sont à craindre : disparition d’emplois, chute du revenu des collectivités, casse des fournisseurs, départ des grands groupes d’hébergements, …

Les stations de ski représentent, directement et indirectement, de 250.000 à 400.000 emplois. Si les vacanciers viennent en stations, ils pourront pratiquer d’autres activités comme le ski de fond ou les raquettes. Cependant, le trou creusé par la fermeture des remontées mécaniques ne sera pas comblé avec deux coups de raquette et de chiens de traineaux.

Par Emilie Autin

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