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Les lignes bougent et les positions évoluent au sujet de la cigarette électronique. Si son usage à des fins récréatives doit être découragé, la cigarette électronique semble s’imposer progressivement comme un outil efficace de lutte antitabac. En France, elle aurait déjà permis à 700 000 fumeurs de décrocher, selon les chiffres de Santé publique France. Aujourd’hui, c’est au tour de Public Health England (PHE), organisme rattaché au ministère britannique de la Santé, de jeter un pavé dans la mare : les « bons » e-liquides seraient ainsi 95 % moins nocifs que le tabac.
En France, la cigarette électronique n’est pas officiellement considérée comme un outil d’aide au sevrage tabagique. La Haute Autorité de Santé (HAS) explique : « Nous ne recommandons pas la cigarette électronique comme outil de l’arrêt du tabac, mais nous considérons que son utilisation chez un fumeur qui a commencé à vapoter et qui veut arrêter de fumer ne doit pas être découragée ». Tout donc est dans la nuance de cette fin de phrase. La cigarette électronique ne doit pas faire l’objet d’un usage récréatif, mais son utilisation dans le cadre d’un sevrage tabagique sérieux et motivé ne doit pas être découragée. D’un autre côté, la cigarette électronique, ses accessoires et les e-liquides ne sont pas remboursés par la Sécurité sociale, même lorsque le vapotage est prescrit par un tabacologue dans le cadre d’un sevrage tabagique médicalement encadré.
Outre-Manche, la cigarette électronique semble mieux partie pour intégrer l’arsenal public de lutte contre le tabagisme. Ainsi, une étude réalisée par le Royal College of Physicians, avec la participation logistique de Public Health England (PHE), a abouti à une conclusion éloquente : les preuves toxicologiques, cliniques et épidémiologiques indiquent que les substances chimiques que l’on retrouve dans les e-liquides à la nicotine se situent à des niveaux nettement inférieurs en comparaison avec les substances libérées par la combustion du tabac. « Si la toxicité est réduite de 95 %, il est logique que le degré de nocivité soit réduit dans cette proportion », conclut l’étude.
En dépit des dernières études qui consolident la position de la cigarette électronique en tant qu’aide potentielle au sevrage tabagique, le vapotage souffre d’une mauvaise image auprès d’une partie de la population. Ainsi, une étude menée par Public Health England a montré que 44,8 % des Britanniques estiment que la cigarette électronique est au moins aussi dangereuse que le tabac… une proportion en croissance linéaire depuis 2013. Aucune étude de perception n’a été réalisée en France.
Le problème d’image dont souffre la cigarette électronique et l’e-liquide a été exacerbé par deux « événements » :
Il faut enfin rappeler que la dangerosité de la cigarette électronique est relative, puisqu’elle dépend directement de la qualité du dispositif, mais aussi du e-liquide vapoté car sans e-liquide, vous ne pourrez évidemment pas utiliser votre cigarette électronique. Un e-liquide frelaté, même utilisé sur un dispositif de vapotage de qualité, expose le vapoteur à des problèmes respiratoires majeurs.
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