Dans plusieurs commissariats de France, les policiers ont déposé leurs menottes à terre en signe de protestation contre les annonces de celui qu’ils estiment comme étant le premier flic de France à savoir le ministre de l’intérieur, Christophe Castaner.
Ce lundi, celui-ci avait donné une conférence de presse en donnant de nouvelles restrictions à la police afin de calmer les tensions qui ont récemment éclaté dans le monde entier après la mort de George Floyd, cet afro-américain mort étouffé au cours de son interpellation à Minneapolis aux États-Unis.
Suite à sa mort, plusieurs manifestations et émeutes ont éclaté dans tout le pays mais également dans d’autres pays du monde pour faire cesser les violences policières. Ce lundi, Christophe Castaner a demandé aux policiers d’abandonner la « méthode de la prise par le cou » c’est à dire la méthode d’étranglement qui était jusqu’à présent enseignée dans les écoles de police et de gendarmerie et centres de formation.
Cette méthode qui avait conduite au décès de Cédric Chouviat, un livreur décédé en janvier dernier à Paris au cours de son interpellation.
Face à ces annonces, les policiers n’ont pas tardé à réagir pour exprimer leurs mécontentements. Ce jeudi soir, ces derniers avaient jeté leurs menottes à terre en signe de protestation dans plusieurs commissariats de France comme Roubaix, Lyon, Nice, Toulouse ou encore Bordeaux.
Ce vendredi soir, ce sont les policiers de plusieurs départements d’Ile-de-France qui ont à leur tour déposé leurs menottes au sol comme nous avons pu le constater dans plusieurs commissariats comme Evry, Sainte-Geneviève des Bois, Juvisy, Paris ou encore Corbeil Essonne.
Pour le Syndicat de Police SGP91, « le but de cette action est de montrer toute notre colère et détermination. » nous précise ce dernier qui ajoute « Si le ministre n’entend toujours pas, alors nous continuerons et nous serons de plus en plus déterminés. »
Le Syndicat de Police qui souhaite que le maintient du contrôle de tête puisse continué à être utilisé au cours des interventions policières : « Une technique d’interpellation qui est utilisée par nos collègues et qui a causé moins de 1% de soucis lors des interpellations ! » précise le SGP91 Police.
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Les syndicats qui souhaitent également que la présomption d’innocence ainsi que le droit à la défense soit respectés pour leurs collègues et non pas que sur simple dénonciation d’un mis en cause qui pourrait amener à la suspension du fonctionnaire.
Les fonctionnaires demandent également plus de reconnaissance de la part du Ministre de l’Intérieur « Nous souhaitons aussi que le ministre affirme son soutien et sa confiance à nos collègues policiers. Nos collègues ont plus besoin de reconnaissance et de conditions que d’une remise en cause systématique de la qualité de leur travail » nous fait savoir Guillaume Roux du Syndicat de Police de l’Essonne.
Par Jérémy Renard
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