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Dix pour cent. Une quatrième saison 100% réussie

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Caprices d’actrices auxquels il faut céder avec le sourire, romances à l’écran et dans les coulisses, pieux mensonges et coups en douce sont de retour pour la quatrième saison de Dix pour cent, sortie sur Netflix le 21 janvier. Aussi géniale qu’originale.


Sauver ASK : mission impossible ?

Andréa Martel, DG d’ASK, ne sait plus où donner de la tête : depuis le départ de Mathias Barneville, l’Agence Samuel Kerr est au bord du gouffre et risque de sombrer. Et s’il n’y avait que cela ! À la fuite des acteurs de cinéma s’ajoutent ses propres problèmes, la vie de famille d’Andréa n’étant pas au beau fixe, sa femme lui reprochant de se consacrer à son travail plutôt qu’à elle et à leur fille Flora. Et comme si cela ne suffisait pas, Élise Formain, agent artistique chez Starmédia (l’ennemi juré d’ASK) prend un malin plaisir à tirer profit de chaque erreur de l’agence. La saison 4 de Dix pour cent, fidèle à elle-même,mêle intrigues amoureuses (au sein de l’agence – comme celle de Mathias et de sa secrétaire Noémie – et parmi les acteurs – José Garcia est encore fou amoureux d’une femme qu’il a rencontré vingt ans plus tôt et sur qui il tombe par hasard lors d’un tournage), affaires familiales (les relations entre Camille et son père Mathias ne semblent s’apaiser que pour mieux s’envenimer) et le quotidien affairé des agents d’ASK. Mais au fait, un agent, c’est quoi exactement ?

Chaque épisode met en scène une guest star, comme Charlotte Gainsbourg ou Franck Dubosc, que son agent respectif doit aider au mieux, pour satisfaire son moindre caprice ou problème existentiel. Ceci mène les agents Gabriel Sarda (Grégory Montel), Camille Valentini (Fanny Sidney), et Andréa Martel (Camille Cottin) à mentir comme des arracheurs de dents pour obtenir ce que leurs acteurs désirent, à caresser dans le sens du poil les réalisateurs avec lesquels leurs talents veulent travailler, ou encore à voyager jusqu’à Berg pour s’assurer de la réussite d’une future négociation. En d’autres termes, un agent se démène pour trouver des castings à ses acteurs, tient à la fois du diplomate artistique qui fait preuve de tact, et du coach sportif qui sait motiver et rassurer son acteur mais aussi lui dire en face ses quatre vérités – et enfin qui prend 10% du salaire de son talent, d’où le titre de la série.

Humains, trop humains

Ce n’est pas par hasard que les titres des épisodes de Dix pour cent portent le prénom de la guest star de l’épisode : en présentant le visage ordinaire d’acteurs célèbres qu’on appelle familièrement par leur prénom, la série invite les spectateurs à voir les acteurs au-delà de leur rôle, comme des personnes humaines, réelles. Le générique lui-même ne montre-t-il pas une actrice, qui ayant fini sa journée de travail en costume d’époque, ressort dans le monde moderne, en jean et en converses ? Si Dix pour cent nous montre les acteurs sous un autre jour, comme des personnes normales, avec leurs lubies – Sandrine Kiberlain souhaitant s’inventer comédienne de stand-up du jour au lendemain – leurs valeurs – Sigourney Weaver refusant de jouer une autre histoire d’amour où le premier rôle masculin est plus âgé que l’actrice principale, et souhaitant inverser les rôles et changer les codes – et leurs défauts, il s’agit bien sûr d’un miroir aux alouettes. En effet, ces figures ordinaires, les acteurs ne font que les incarner à l’écran, et même s’ils portent le même nom que l’acteur qu’ils jouent, la vie fictive qui nous est donnée à voir appartient, elle aussi, au monde du cinéma.

Par Clémentine Jouet

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