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Acte IV des « Gilets jaunes » : 136 000 manifestants, 2 000 interpellations en France !

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136 000 personnes ont participé à l’acte IV du mouvement des gilets jaunes selon les derniers chiffres du ministère de l’Intérieur. 2 000 personnes ont été interpellées dans toute la France et plus de 1 700 ont été placées en garde à vue, selon un bilan définitif du ministère de l’Intérieur dévoilé dimanche à la mi-journée. On compte 264 blessés lors des manifestations sur l’ensemble du territoire, dont 39 policiers et gendarmes, comme l’explique SudOuest.

[dropcap]À[/dropcap] Paris, 1 082 personnes ont été interpellées et plus de 900 placés en garde à vue. Des tirs de gaz lacrymogènes aux abords des Champs-Elysées, des vitrines brisées et des voitures brûlées à Paris mais aussi des heurts et dégradations à Bordeaux, Toulouse, Marseille et Nantes. A Tours, il y a eu 11 interpellations et 21 blessés lors de la manifestation des gilets jaunes selon les chiffres de la Préfecture. A Bordeaux, la mobilisation a dégénéré en fin de parcours.

Une personne a été grièvement blessée lors de heurts avec la police: il s’agit d’un jeune homme touché à la main, apparemment arrachée par une grenade. D’autres personnes ont été blessées. A Toulouse, des heurts ont éclaté entre manifestants et forces de l’ordre, où 2000 personnes défilaient. Dans le quartier de Compans-Cafarelli, les manifestants jetaient toutes sortes de projectiles, canettes, cailloux ou bouteilles, sur les forces de l’ordre, celles-ci répliquant par des jets de grenades de gaz lacrymogène sur la foule. Une vingtaine de personnes avaient été interpellées.

Le dispositif des forces de l’ordre déployé dans Paris était exceptionnel pour tenter d’empêcher que les violences de la semaine dernière ne se reproduisent. Avec une nouvelle stratégie, celle d’empêcher que les casseurs ne se mêlent pas aux gilets jaunes pacifiques. En début de matinée, sur réquisitions du procureur de la République de Paris, un grand nombre de contrôles d’identité ont été réalisés dans les gares, péages et dans les rues, donnant lieu à des arrestations préventives. Marteaux, pierres, boules de pétanque, frondes, masques, lunettes de protection ont été saisi sur les individus, dans leur sac ou voiture. Des consignes avaient été données aux agents, par le préfet de police de Paris, d’aller plus rapidement au contact et d’être beaucoup plus mobiles, notamment en supprimant les barrages filtrants aux abords des Champs-Élysées.

La maire de Paris Anne Hidalgo (PS) a cependant déploré lors de cet acte IV samedi « des scènes de chaos » et des « dégâts incommensurables » pour l’économie et l’image de la ville. «De nombreux Français, notamment commerçants, ont connu un nouveau samedi noir», selon Laurent Wauquiez (LR).

Selon le Premier ministre, « le temps du dialogue est là » et « il faut désormais retisser l’unité nationale », mise à mal par cette fronde populaire inédite, née sur les réseaux sociaux. Dans la soirée, le ministre de l’Intérieur Christophe Castaner s’est félicité qu’«un point d’arrêt (ait) été mis à l’escalade de la violence» et que la « dynamique des casseurs » ait été « brisée ». Emmanuel Macron, qui devrait prendre la parole lundi soir à la télévision, aurait confessé plusieurs «conneries» à des élus locaux, pendant une réunion de crise. Lucide sur ses performances à la présidence, il aurait estimé sa méthode de réforme « catastrophique » et « inappropriée ».

Depuis la Turquie, le président Recep Tayyip Erdogan a dénoncé la « violence » des autorités françaises. « Triste jour », pour le président américain Donald Trump, qui a estimé que le mouvement des « gilets jaunes » était la preuve que l’accord de Paris sur le climat « ne marche pas ».

Sur les réseaux sociaux, plusieurs groupes et pages appellent en effet à une mobilisation samedi 15 décembre. Des milliers de personnes entendraient ainsi passer Noël en jaune.

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