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Le nouveau plan loup, loin de faire l’unanimité auprès des institutions et des éleveurs

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Depuis l’annonce ce lundi 18 septembre, du nouveau projet « plan loup 2024-2029 », de nombreuses organisations se désolidarisent et se retirent définitivement du Groupe national loup. Le plan est qualifié « d’intolérable » par Denis Doublet vice-président de l’association nationale pour la défense et la sauvegarde des grands prédateurs Ferus.


Depuis ce lundi, 6 associations ont décidé de quitter le plan loup, une profonde incompréhension et un lourd désaccord que partagent à la fois les institutions environnementales et les éleveurs. Un départ qui est loin d’être temporaire pour les associations qui ne comptent pas réintégrer le projet de sitôt. Un tel acte est loin d’être anodin et est le symbole d’une grande déception.

« L’État réduit à néant tout le travail réalisé depuis de nombreuses années »

C’est ce qu’a déclaré Denis Doublet : « Politique de gestion de la population lupine et non de la conservation de l’espèce, renforcement des tirs dérogatoires, plaidoyer pour le pastoralisme et communication négative sur le loup… L’État réduit à néant tout le travail réalisé depuis de nombreuses années en produisant un plan bâclé et sans évaluation. » Ses paroles reflètent la pensée de nombreuses autres organisations et font débat. Cela fait maintenant près de 30 ans que le loup à marquer son grand retour sur le territoire français. Le « plan loup » essaie tant bien que mal de préserver ce grand prédateur sans qu’il interfère avec les activités et interactions humaines. Un équilibre difficile à maintenir amenant des décisions vivement critiquées.

Un nouveau système de comptage des loups

À l’image du lynx, le loup est un prédateur extrêmement difficile à observer, évitant le plus possible les interactions avec l’Homme. Ainsi le gouvernement désire modifier ce système pour pouvoir compter de la même manière à l’échelle internationale, le comptage par meute est également une possibilité.

Les tirs de prélèvement sont renforcés

Les tirs autorisés à l’égard des loups sont : les tirs de défense simple, les tirs d’effarouchement, les tirs de défense renforcée, les tirs de prélèvement simple et renforcés… 

Désormais les tirs de défense sont autorisés avec la présence de 2 tireurs, même 3 de façon « exceptionnelle ». Les chasseurs et les éleveurs peuvent également se munir d’équipement de vision nocturne… Les louvetiers quant à eux ont maintenant le droit d’utiliser des lunettes thermiques… L’objectif est de réguler la population de loup, mais ces décisions peuvent être jugées trop radicale.

Quant au troupeau subissant des attaques, ils bénéficieront d’un suivi spécialisé et individualisé. Un « observatoire des mesures de protection des troupeaux et d’expérimentations » va voir le jour dans le but de protéger les troupeaux en danger.

Un changement de statut pour le loup et le chien de berger

Ces 2 cousins éloignés auront le droit à un changement de statut : les chiens de berger auront un statut à part entière, celui de « chien de troupeau ». Le but est de mettre en avant les responsabilités qui incombent les bergers sur le plan pénal et civil : comme des interactions problématiques entre leur chien et un civil par exemple.

Quant au loup, son statut est remis en question il pourrait transitionner vers un statut d’espèce « strictement protégée » à espèce « protégée ». La protection de l’animale sera elle aussi réviser ? C’est ce que craignent les associations environnementales…

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